Création: 26/03/2021| Dernière modification: 26/03/2021
Le nombre de pratiquants a explosé sur les sentiers. C’était déjà le cas avant la Covid-19, et les différents confinements n’ont fait qu’amplifier le phénomène. Que de plus en plus de personnes souhaitent profiter de la nature et se reconnecter à l’air libre est une très bonne chose. Mais la montagne est l’un de ces nombreux milieux sauvages fragiles. Bien qu’il ait été fait abstraction par le passé de l’empreinte que nous avons en nature, l’augmentation de la fréquentation ne nous le permet plus aujourd’hui. Chaque pratiquant doit se responsabiliser et réduire son empreinte s’il veut pouvoir continuer à profiter de sa passion.
Réduire son empreinte, c’est limiter son impact sur l’écosystème. Un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants (biocénose) en interaction avec son environnement (biotope). Les composants de l’écosystème développent un dense réseau de dépendances, d’échanges d’énergie, d’informations et de matières permettant le maintien et le développement de la vie. Notre présence a des impacts sur l’ensemble de ces composants, et pour apprendre à le minimiser, encore faut-il savoir quels sont ces impacts.
Protéger la biocénose est avant tout protéger son biotope, que l’on va réduire ici à l’eau, la terre et l’air.
Protéger l’eau, c’est ne pas la contaminer, et cela est beaucoup plus simple que l’on peut le penser. Pas besoin de la toucher pour la contaminer, rien que faire ses besoins trop proches, c’est potentiellement souiller sur le long terme un cours d’eau environnant. La méthode pour éviter toute pollution est de rester loin d’elle. Cela se traduit par puiser l’eau que l’on a besoin et faire ses tâches plus loin sur la terre ferme.
Quelques exemples de bonnes pratiques :
Protéger l’eau passe également par une limitation de son gaspillage. Ne puiser que ce dont on a besoin et limiter au minimum son usage.
Protéger la terre, et le sol d’une manière générale passe toujours par une stratégie d’impact minimum.
Les bonnes pratiques consistent à :
Il est difficile de contaminer l’air durant la sortie. L’impact le plus important que l’on a sur l’air apparaît durant les phases de transport.
Les bonnes pratiques consistent alors à :
Une fois que l’on est attentif à protéger le biotope dans lequel nous nous trouvons, une grande partie de la protection de la biocénose est assurée. Nos gestes doivent ici s’orienter à ne pas modifier le comportement et le style de vie des animaux. Les bonnes pratiques sont :
Leave No Trace est un concept américain permettant de simplifier la protection de l’environnement. Ce concept se base sur 7 grands principes permettant de faire rapidement la liste des actions à mener ou éviter. Il existe des organismes formateurs permettant de certifier ses compétences dans ce domaine.
Les sept principes sont :
Plus d’information sur le site officiel de Leave No Trace.
La planète connait de manière naturelle des changements climatiques périodiques, alternants période chaude et période froide, à des échelles de temps s’étalant sur plusieurs milliers d’années. Lorsque les scientifiques parlent de réchauffement climatique, c’est pour décrire une augmentation brutale et rapide de la température de la planète, augmentation due aux activités humaines. En clair, ça se réchauffe vite, c’est nous, ça a été démontré et le futur n’est pas très glorieux. Pour éviter la catastrophe et limiter le réchauffement à 1,5 degré, il nous faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici à 2030, et devenir neutres en émission de carbone d’ici 2050. Mais même en faisant cela, la constante de temps du climat planétaire fait que l’on est foutu pour les 20 prochaines années et que l’on ne peut rien y faire si ce n’est subir.
Que cela ne nous pousse pas au découragement. D’une part la situation fait que nous n’avons pas le luxe d’être découragés, d’autre part, les solutions sont connues et leur application est avant tout politique.
Protéger la montagne en montagne, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Il va falloir aussi agir chez vous. Comment faire :